Dans cet environnement très réglementé, AGRICA propose aux entreprises des actions de prévention santé. Quelles sont les spécificités de votre offre ?

AGRICA, via le LISA, propose aux entreprises des dispositifs de prévention en s’appuyant sur des outils qui ont fait leur preuve ou en recherchant des solutions innovantes. La spécificité de notre offre est de s’appuyer sur une démarche coconstruite, graduée et adaptée aux spécificités de chaque entreprise. Production, coopération, services... : nous sommes ainsi en mesure, en lien avec un réseau de professionnels de prévention, de répondre aussi bien aux besoins d’une TPE de la production agricole qu’à ceux d’une grande coopérative de 1 500 salariés !

L’autre spécificité de notre démarche est de s’inscrire dans le temps long. Nous construisons nos actions sur la durée, souvent de manière pluriannuelle.

Avez-vous un exemple à nous donner ?

Oui, en matière de prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) par exemple, nous travaillons avec notre partenaire Siel Bleu au travail qui intervient en entreprise pour analyser les postes et proposer ensuite des séances de prévention gestes et postures avec les salariés. Pour engager la démarche sur le long terme et rendre l’entreprise autonome sur cette question, Siel Bleu au travail identifie et forme des salariés référents qui prennent ensuite le relais, sur la durée, sur cette thématique de prévention.

Notre objectif, c’est d’initier une culture de prévention auprès de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise

Comment se déroule concrètement une action de prévention en entreprise ?

Notre objectif, c’est d’initier une culture de prévention auprès de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, en particulier le chef d’entreprise et le management. Pour y parvenir, nous proposons une démarche en trois phases. La première, c’est une phase de communication pour familiariser les salariés avec la thématique choisie : prévalence, risques, symptômes. La seconde est une phase d’autoévaluation et de conseils, pour approfondir la thématique à l’aide d’auto-questionnaires et de fiches pratiques ciblées. La troisième, enfin, est la phase d’intervention sur site ou en distanciel pour proposer des actions de dépistages, des ateliers de prévention, des conférences ..., animés par des professionnels de santé. Le coût des deux premières phases est intégré dans les garanties assurantielles, le coût de la troisième est cofinancé par l’entreprise et par AGRICA, et parfois par les branches professionnelles, dans un cadre budgétaire parfaitement déterminé au préalable. 

Chaque phase est importante et permet à chacun de s’approprier la thématique. La prévention s’intègre dans un cercle vertueux au sein duquel toutes les parties prenantes trouvent un intérêt : l’entreprise, car la santé des salariés est un gage de performance et le remplacement d’un salarié expert est complexe et coûteux, les salariés pour un mieux-être dans leur vie professionnelle comme dans leur vie personnelle et l’assureur pour qui la prévention peut-être un levier de maintien de l’équilibre financier d’un accord. 

La démarche prévention est-elle accessible aux petites entreprises ? Que leur proposez-vous ?

Pour les PME et TPE, nous mettons à disposition de la documentation et des outils en ligne tels que tests et webinaires. Pour que l’action proposée soit la plus efficace et la plus interactive possible, nous sommes en train de déployer sur nos différentes thématiques le concept de village digital de prévention, déjà testé sur la prévention des addictions. C’est une démarche 100% en ligne qui orientera le salarié dans un village virtuel, en lien avec ses besoins de prévention qui auront été détectés au préalable grâce à un questionnaire. Il pourra alors assister à une pièce de théâtre, un exercice de sophrologie, une conférence, accéder à de l’information, être conseillé… L’objectif est de lui offrir un parcours de prévention personnalisé qui soit à la fois ludique et interactif, tout en étant à distance.